Cervelle de piaf

Retour de vacances. Dans le hall d’aéroport où on patiente avant de décoller, un oiseau s’est retrouvé piégé. Il est sans doute entré en s’engouffrant dans une des grandes portes vitrées coulissantes qui donnent sur l’extérieur. Maintenant, il ne retrouve pas le chemin pour sortir. Il vole d’un bout à l’autre du hall, rasant les plafonds, cherchant un interstice, un petit courant d’air qui le mettrait sur la voie.

Enfin, je suppose que c’est là la logique qui explique son comportement hystérique. Il passe dans un sens, dans l’autre, se cogne, repart, ne se pose pas plus de trois secondes. Mais toujours au ras du plafond. Jamais il n’a l’idée de descendre à hauteur d’humain pour chercher une issue là. De se poser tranquillement au sol en attendant qu’une porte s’ouvre et le libère.

Parce que des portes qui s’ouvrent, il y en a : ça circule vachement dans ce hall. Mais il ne les voit même pas s’ouvrir et se refermer. Et comment pourrait-il avoir l’idée que les portes ont des détecteurs de présence, et ne s’ouvrent que si un bipède se place devant ?

On l’observait (faut bien s’occuper), et il nous a fait penser à nous. Parfois. On s’est dits que Dieu nous voit peut-être pareils : volant affolés dans tous les sens, s’épuisant à chercher la solution à nos problèmes, alors qu’en ralentissant un peu on verrait le chemin tout simple, évident, adapté, qu’il a conçu pour nous…

Ne valez-vous pas mieux que beaucoup de passereaux ?

Ne soyez donc pas en souci… car votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses ;

mais cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données en plus.

(Matthieu 6, 26-33)

Je suis un winner, j'ai trouvé la porte des livraisons qui était calée ouverte.

Je suis un winner, j’ai trouvé la porte des livraisons qui était calée ouverte.

(merci à JB qui a vu la métaphore le premier et m’a autorisée à la partager !)

4 réflexions sur “Cervelle de piaf

  1. mat dit :

    merci !
    et tu peux effacer ce message -> paragraphe 3, tu as fait une erreur de conjugaison (pour une fois que ça t’arrive…)
    +

  2. Krafty dit :

    Trop souvent nous sommes ce petit oiseau… très belle métaphore,
    merci pour l’article.

    ça fait depuis un petit moment, que lis discrètement ton blog, et je veux juste t’encourager à continuer. le contenu est très sympa et ça pousse à réfléchir.

    Autrement, histoire d’apporter ma pierre à l’édifice et sans vouloir jouer à la chasse aux fautes 🙂

    -dans les références:
    « Ne soyez donc pas en souci… car votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses ; »

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