Simplement, humblement, fermement.

(Source : Yumi, seek-for-colors)

(Source : Yumi, seek-for-colors)

Avant d’aller plus loin dans cet article mi-perso, mi-moralisateur, comme on les aime, je vous invite à contempler ce ciel rose du matin qui pourrait aussi être rose du soir, en tout cas fin de journée ou début de la journée suivante, c’est la même couleur d’espoir qui donne envie de croire qu’on peut accomplir plein de choses. Fin d’année ou début d’année suivante, c’est l’idée, et pour un post de fin décembre vous serez pas surpris. Allez, assez contemplé, on y va.

Deux choses que j’aimerais vous dire… d’abord, où va le blog, ce blog, et puis, faites des projets.

Faites des projets qui vous motivent. Si j’ai une seule chose à vous proposer pour 2016… allez dans une direction qui vous motive. Qu’est-ce qui réclame mon attention, mon énergie pour l’année à venir ? A quoi j’ai envie de m’engager ? On peut prendre une liste longue comme le bras de résolutions, on sait déjà qu’on ne les tiendra pas. Ma suggestion, c’est de se limiter à une toute petite liste. Ne pas chercher à mener tous les combats à la fois. On a une capacité de persévérance limitée, bien qu’en travaillant, on puisse la développer.

La discipline nous servira toujours dans ce monde qui nous voudrait mous comme des nouilles trop cuites pour glisser dans n’importe quelle direction bien huilée. Alors choisir un objectif, une habitude, et s’y tenir, ça semble une bonne façon d’entrer en résistance. Simplement, humblement, mais fermement. Je parle d’un objectif « de moyen », quelque chose qu’on fait nous, pas un objectif de résultat. Le résultat dépend de Dieu. La persévérance dépend de nous.

Pour moi, l’objectif de moyen, c’est d’écrire le plus possible, dans l’idéal, tous les jours. Une seule habitude à tenir, et qui dépend entièrement de moi. Je ne me fixe pas comme objectif d’écrire « bien », ou d’écrire un roman complet, que sais-je. Juste d’écrire régulièrement.

Certains disent qu’il faut pratiquer n’importe quelle technique pendant 10 000 heures avant de la maîtriser. L’écriture est une technique comme une autre, et au-delà d’un goût, d’une passion, j’aimerais vraiment en faire un outil que je maîtrise de mieux en mieux, un outil utile à mon Maître.

Je ne risque pas de faire 10 000 heures d’écriture en 2016, ni même dans les 5 ans à venir : sur 365 jours ça représente 27 heures par jour ! Sur 5 ans, encore 5h30 par jour… C’est l’intérêt de ce chiffre symbolique : c’est un engagement de long terme, une endurance sur bien plus que quelques années, et ça me va bien.

Si vous voulez faire du diabolo, mettez-vous au diabolo. Vous n’en ferez pas 10 000 heures en 2016, vous ne serez pas le champion du genre d’ici un an, mais si le diabolo vous tient à coeur, ce qui est beau, c’est de persévérer.

En tout cas, en 2016, j’écrirai, peut-être pas tous les jours, mais le plus souvent possible. Je n’écrirai pas seulement quand les premières phrases commencent à se former toutes seules dans ma tête – même si j’écrirai certainement à ces moments-là, au moins. Je n’écrirai pas que pour le blog, même si j’espère pouvoir produire encore pas mal d’articles qui vaillent la peine d’être publiés.

Ce qui nous amène à « où va le blog ». Vous avez le droit de savoir, quand même, un minimum – pour autant que j’en sais moi-même, c’est-à-dire peu. Si ce sujet vous rase, vous pouvez retourner contempler les petites fleurs et la couleur du ciel. En 2015, pour la première fois, je m’étais fixé un objectif précis pour le blog, atteindre 5000 vues dans l’année. Objectif modeste, à la mesure d’un petit blog alimenté en amateur. Derrière cet objectif, l’idée que je ne pouvais pas me contenter de publier sans me soucier que ce soit lu, il fallait que je fasse l’effort d’aller chercher les lecteurs. Parler dans le vide ça va bien 5 minutes.

Bref, l’objectif était choisi pour être atteignable, ni trop facile (les années précédentes tournaient autour de 3500 vues) ni trop ambitieux. C’était un aiguillon pour me motiver à écrire, à publier, à partager, à alimenter la page facebook, à parler davantage du blog autour de moi – même si ça m’angoisse toujours pas mal d’assumer en vrai, à visage découvert, ce que j’écris – et même le fait que j’écris, tout court. L’objectif a été atteint courant novembre, et comme vous pouvez le remarquer, je n’ai rien publié depuis. Je me suis laissé le temps de réfléchir à ce qui me motive pour la suite.

A long terme, gérer un blog n’est pas mon projet principal, pas mon rêve. Mon projet c’est de continuer à écrire, d’écrire toujours plus et mieux, et mon rêve c’est que les lecteurs soient encouragés, enrichis, divertis aussi. Peu importe le support.

Alors le blog continue, mais la fréquence de publication n’est pas une fin en soi. Le nombre de visiteurs non plus. La qualité des articles m’importe plus, une qualité qui parle et qui atteint le coeur.

Gérer un blog, c’est un vrai métier, sans rire. Par exemple, je n’arrive pas à gérer des contributeurs externes réguliers, j’ai essayé, ça ne tient pas. Non que leurs articles ne soient pas de qualité, au contraire, simplement l’énergie passée en planification, réflexion partagée sur les articles, relances, en fait ça ne me passionne pas suffisamment. Ça ne signifie pas qu’il n’y aura plus d’invité, plus d’interview, plutôt que je ne m’en fais pas une obligation. Beaucoup de gens écrivent magnifiquement par ailleurs, la page facebook me permet de relayer ces textes, de les faire connaître, et ça je le poursuivrai.

J’espère qu’en me recentrant sur l’écriture, je passerai moins de temps à hésiter sans fin sur ce que je veux faire de ce site. J’espère aussi écrire pour d’autres. J’espère plein de choses, mais je les remets toutes entre les mains de Dieu, et je m’engage à écrire, tous les jours si possible.

En quelque sorte, je fais ma part avec persévérance, et j’attends de voir agir l’Éternel.

Mon souhait pour vous tous c’est que vous fassiez votre part et que vous y veilliez fidèlement. On verra agir l’Éternel. Peut-être pas comme on l’imagine, mais il sait ce qu’il fait.

Et si on peut devenir un peu persévérants et disciplinés au passage, ce sera toujours ça de gagné.

6 réflexions sur “Simplement, humblement, fermement.

    • Merci beaucoup Stéphane pour ces encouragements, ça me touche ! Merci beaucoup aussi pour votre blog. Par flemme de créer un compte Disqus (oui la flemme peut aller loin…) je ne commente jamais, mais j’apprécie beaucoup votre travail.

  1. Ouf, tu continues d’écrire ! Tu ne nous annonces pas l’arrêt du blog 🙂
    Je crois que se fixer des objectifs permet de se motiver et de persévérer. D’avoir aussi ce sentiment positif qui booste quand on l’a atteint ! C’est bon pour le moral ça 🙂
    Et puis même si je sais que certains objectifs ne seront pas réalisés, je sais toujours que sur le chemin il s’est toujours passé de bonnes choses, qui nous transforment !
    Bonne continuation HillsongNutella ❤

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