J’avais écrit il y a quelques mois sur la médisance. Je peux témoigner aujourd’hui que l’approche proposée – en gros, se voir comme le protecteur de la réputation des autres – s’applique de façon concrète, et donne des résultats. Choisir de porter un regard bienveillant sur l’autre, un regard inspiré par le regard de Christ sur moi, fait une réelle différence dans les rapports, à un point que je ne soupçonnais pas. Comme le disent les petites béatitudes*, « vous passerez pour des naïfs, mais la charité est à ce prix ».
Je suis souvent passée pour naïve ces derniers mois en défendant une personne contre l’avis général – et notamment contre ma propre intuition. En m’obstinant à interpréter favorablement tout ce qui pouvait l’être, à contextualiser les erreurs, à pardonner, à user de patience.
Il y a eu, et il y a encore, bien des moments où ma patience a faibli, où la bienveillance ne s’est pas exprimée autant qu’elle l’aurait dû, où j’ai laissé l’agacement ou la moquerie prendre le contrôle de mes paroles. C’est un chemin de progrès, je ne suis pas arrivée au bout. Lire la suite